La protection des travailleurs isolés en extérieur

La santé et la sécurité d’un travailleur isolé doivent être considérées dans les moindres aspects, surtout si le lieu de travail est effectué en extérieur. Voici quelques points à prendre en compte.

La protection par la prévention

L’employeur doit déployer une série de mesures de prévention primaire pour garantir la santé et la sécurité d’un travailleur isolé en extérieur. La première étape consiste à s’assurer que les conditions d’exercice du travail respectent scrupuleusement les dispositions du Code du travail. La loi interdit en effet l’isolement d’un ouvrier ou d’un travailleur en extérieur dans certains cas. Cette interdiction concerne notamment les conducteurs d’engins de levage de charge et de camions, les ouvriers affectés à des travaux dans une galerie ou dans un puits ainsi que les travaux en hauteur.

En dehors de ces situations, l’employeur a la charge de déterminer les circonstances et les postes qui mettent en isolement un ou plusieurs travailleurs. Puis, il faut lister les dangers susceptibles de survenir, et chercher comment les éviter ou limiter leurs conséquences, par exemple, en limitant la durée et la fréquence des missions en isolement. Offrir une formation pratique et sur mesure aux travailleurs, avant de leur confier une mission en isolement, est aussi obligatoire. Aussi, il vaut mieux écarter du groupe des travailleurs isolés certains profils à risque, comme les salariés reconnus dépressifs, cardiaques, anxieux ou ayant un passif d’alcoolisme.

La protection par la surveillance et la détection rapide des incidents

Les travailleurs isolés en extérieur font face à des risques très variés et parfois imprévisibles. Votre qualité d’employeur vous oblige à vous tenir au courant des incidents susceptibles d’affecter la santé et l’intégrité physique d’un ou plusieurs travailleurs isolés. La mise en œuvre de dispositifs d’alarme adaptés – les fameux DATI —, de vidéosurveillance ou de télécommunication s’avère dès lors cruciale. En complément, vous pouvez envisager un système de rondes ou un réseau de suppléants prêts à intervenir à la demande du titulaire au poste de travail isolé.

Une attention particulière doit être portée à la sécurité des travailleurs isolés en extérieur, qui exercent une profession dans les services à domicile ou à la personne, ou dans les métiers de démarchage commercial, de livraison ou de réparation. Votre structure doit prévoir à la fois un mécanisme de surveillance, d’alerte et d’intervention en cas d’agressions ou de violence externe sur ces travailleurs isolés.

Du choix du bon dispositif d’alarme pour travailleur isolé

À défaut de supprimer entièrement les risques, vous avez la faculté d’en limiter les conséquences, à condition d’être informé rapidement des événements entraînant un accident grave ou des blessures et impliquant un travailleur isolé. Les Dispositifs d’Alarme du Travailleur indépendant (ou DATI), reliés à un centre de permanence et d’assistance, règlent ce problème. Les DATI donnent une indication de l’état de santé du travailleur isolé accidenté ou blessé car permettent de communiquer avec le porteur. Mais surtout, ils permettent de le localiser.

Vous devez choisir les dispositifs en fonction de la nature du travail isolé et des contraintes techniques et opérationnelles inhérentes. Un dispositif capable d’émettre pendant toute la durée d’une intervention en isolement est obligatoire. Vous devez aussi veiller à l’ergonomie — facilité d’accès du bouton d’alarme) —, à la sécurité — protection contre la foudre — et la fiabilité — antichoc et étanche — du système. Sur la base de ces critères, vous avez plusieurs solutions techniques, entre les radios et téléphones GSM ou satellitaires, les détecteurs de chute, les boutons d’alarme d’urgence et les DATI sous forme de badge, de bracelet, de collier ou de boîtier manuel.